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Le scénario n'est pas de Marx.


C'est quand j'étais petit
qu'on m'a expliqué la politique avec un livre.

C'est l'histoire d'une peuplade dont le chef est obligé de s'absenter.

Privés de chef, les membres de cette peuplade décident,
après en être venus aux mains
car chacun de ses membres voulait être le nouveau dirigeant,
d'organiser une élection pour désigner un nouveau chef.

Qui dit élection dit campagne électorale.
L'un des membres de ce peuple comprend vite
que pour atteindre la fonction suprême,
il faut avoir une attitude démagogique
et faire des promesses à tout le monde.

Une fois élu lors d'un scrutin entaché de tricheries,
notre personnage change de visage,
se fait construire un palais,
et revêt une tenue pourpre et or
qu'aujourd'hui on qualifierait de bling-bling.

Pour ne plus se laisser embêter par ses sujets,
le nouveau dirigeant passe de la démocratie à la dictature
et promulgue des lois exigeantes et sévères.
Il calme les plus vindicatifs en leur offrant des postes de pouvoir
et des distinctions honorifiques.
On voit alors apparaître à côté du despote
une belle galerie d'opportunistes et de conspirateurs.
La dictature tourne à la déconfiture
et la peuple est malheureux.
C'est la révolte.
L'insurrection est alors vite réprimée par les forces armées du chef.

Un grand nombre des sujets va se réfugier dans une forêt voisine
d'où ne pourront pas les déloger les forces régulières.
Un mur sera construit autour de la cité.
Pour "protéger" ses habitants, bien sûr,
et non pas pour les empêcher de rejoindre les insurgés.

C'est alors que revient l'ancien chef,
qui, voyant le désastre, dit à ses subordonnés :
– Vous vous êtes conduits comme des humains.

Ce livre c'est


LeSchtroumpfissime

Il date de 1964
et l'histoire a été écrite par Yvan Delporte et Peyo.

Ded001
C'était un modeste Yvan Delporte.

À mettre entre les mains de tous les enfants.
Sages ou pas sages.




Dim 6 mai 2012 1 commentaire

Le poète a toujours raison

Qui voit plus haut que l'horizon..

Andiamo - le 06/05/2012 à 10h14

J'aime pas les poètes qui ont toujours raison.
– Le Schtroumpf grognon –

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