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Je sens que je vais changer d'orientation professionnelle.


Le professeur Jean-Denis Rouillon du CHU de Besançon
a mené pendant une quinzaine d'années
une étude sur l'utilité du soutien-gorge.
Ce sous-vêtement soulage-t-il vraiment le dos des femmes
et prévient-il vraiment le relâchement cutané des seins ?

La conclusion de l'homme de l'art :
il pourrait en fait produire l'effet inverse.
 
Le professeur a mesuré les seins de 130 jeunes femmes
(jeunes femmes, hein, pas fou le prof)
au pied à coulisse et à la réglette.
Pour lui, l'arrêt du soutien-gorge ne les fait pas tomber, mais se redresser.
" Nos premiers résultats valident l'hypothèse
que le soutien-gorge est un faux besoin. "
" Médicalement, physiologiquement, anatomiquement,
le sein ne tire pas bénéfice d'être privé de la pesanteur. "
" Au contraire, les tissus de soutien ne vont pas se développer mais s'étioler. "
 
Toutefois, Jean-Denis Rouillon reste prudent :
" Nous sommes dans des résultats préliminaires,
sur un groupe qui n'est pas représentatif de la population générale. "
Ce serait donc dangereux d'arrêter de conseiller aux femmes
de porter des soutien-gorges."
 
Il a raison ce brave homme.
On n'arrête pas une telle étude déjà au bout de quinze ans.
Je dispose moi-même dans ma caisse à outils
d'un pied à coulisse et d'une réglette.
Comme ce brave professeur doit commencer à être épuisé,
je vais de ce clavier lui envoyer une lettre de motivation,
mon CV,
une photo de mon pied à coulisse,
ainsi que celle de ma réglette.
Je suppose que pour estimer les tissus de soutien
les deux outils que je porte constamment au bout des bras
et qui s'appellent des mains
me seront également bien utiles.

Courage professeur, tenez bon,
j'arrive pour vous épauler.