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Les ambigrammes.

Il paraît que les jolies filles font vendre.
On va bien voir si le rank va enfin décoller.


Plus sérieusement,
aussi étonnant que cela paraisse,
ce que vous avez devant les yeux s'appelle un ambigramme.

Un ambigramme, parfois appelé inversion,
c'est la figure graphique d'un mot qui,
vu sous une certaine symétrie ou avec une certaine rotation,
donne soit le même mot, soit un autre mot.

L'existence d'ambigrammes est rendue possible
par la capacité humaine à reconnaître des caractères réalisés de manière imparfaite.
La réalisation d'ambigrammes est souvent un thème d'exercice dans les écoles de graphisme
et nécessite la maîtrise des illusions d'optique et des symétries.
C'est aussi un exercice de calligraphie.


Cet ambigramme, lu à l'endroit ou à l'envers, se lit exactement de la même façon "ambigram".


Il existe différents types d'ambigrammes.
Ils appartiennent généralement à une ou plusieurs de ces catégories :

* miroir * le logo est lisible selon une symétrie axiale, donc dans un miroir
* pivotant * le logo est lisible selon une rotation ou une symétrie centrale (rotation de 180°)
* tridimensionnel * le logo est lisible selon plusieurs axes de l'espace naturel
* le mot est naturellement un ambigramme * sans aucune transformation calligraphique,
c'est le cas des mots up & dn (abréviations de up et down) etc.



La vérité n'est pas la même suivant l'endroit d'où on la regarde.


Des logos de marques sont parfois des ambigrammes.


Le logo de New Man.



Le logo des ordinateurs Sun.


Le logo d'Abba, également.



Mais mes ambigrammes préférés sont ceux que l'on peut voir dans des lieux publics.

Que l'on entre ou que l'on sorte du Châtelet à Paris,
c'est "encore".





Et à l'accueil du hall RER de la gare du Nord à Paris,
C'est "entrée" en entrant...


... et "sortie" en sortant.
Ce qui est logique, me direz-vous.


C'est de l'économie de néon ou je n'y connais rien. 

Les ambigrammes de la gare du Nord et du Châtelet
sont deux oeuvres de Patrice Hamel.

*

Best of de l'été.
Ça fait un peu prétentieux, mais j'aime bien.
Article déjà paru le 6 juillet 2007.