B[LUDO]G - Le Ludo Blog
... des producteurs.
C'est joli, hein ?
Le début du " Mépris ".
La musique de Georges Delerue.
Les voix de Brigitte Bardot et Michel Piccoli.
À chaque fois que je vois cette scène j'ai une boule dans la gorge.
Et pourtant.
Cette scène n'existait pas dans le premier montage du film.
Elle est due à une crise de rage de Jean-Luc Godard.
Mais comment ça dis donc ?
C'est tout simple.
Une fois son film terminé,
Jean-Luc Godard l'a présenté à ses producteurs américains.
Pas contents du tout les producteurs américains.
Ils ont investi plein d'argent.
On leur a promis Brigitte Bardot.
Mais on ne la voit pas nue dans le film.
" Non, non, ça ne va pas, je veux voir le cul de Bardot ".
Et Godard, furax, a écrit et tourné cette scène
pour la rajouter au début du film.
Ce qui donne un tout autre sens
aux paroles dites par Brigitte Bardot dans la scène...
Mais cette scène est tellement magique
qu'elle continue de fonctionner même quand on connaît son histoire.
C'était une belle histoire de l'oncle B[LUDO]G.
M'enfin, Andiamo, tu parles comme un producteur américain.
Moi je parlais d'émotion !
Et qu'en a donc pensé Mr Piccoli de ce surcroit de travail ?
A t il engagé un mouvement syndical revendicatif ?
Ou s'est il résigné à accepter cette "corvée" supplémentaire ?
Je ne connais pas plus de détails que ceux que j'ai mis dans l'article.
Mais je te sens sous-entendre que Michel Piccoli a trouvé plutôt agréable d'effectuer ces heures supplémentaires.
...
Toi aussi tu as l'âme d'un producteur américain !
tiens je suis contente de l'explication; j'ai toujours trouvé cette scène surprenante de vacuité .. elle prend tout son sens grâce à toi !
VACUITÉ !?!?!?!?!
Mondieumondieumondieu...
Mais c'est une des plus belles scènes du cinéma français !
...
Il me faut un remontant.
Une des plus belles scènes du cinéma français...De l'époque...Il y a eu d'autres films, d'autres Godart...Mais pas d'autre Brigitte Bardot...Je la trouve beaucoup plus intéressante dans la scène du dessus, lorsqu'elle soulève son visage pour me regarder, me fixer et enfin décider de reposer à nouveau son visage sur la fourrure...Ah, semble-t-elle me dire, ce n'est que toi...
Je lui ai répondu "oui, ce n'est que moi"...Et j'ai attendu qu'elle relève à nouveau la tête pour me regarder, espérant qu'elle dirait autre chose ! Non, ne me dis pas que j'ai l'âme d'un producteur américain...
Y en aurait-il un qui imaginerait cette scène telle que je la vois ? Il ne serait plus producteur mais il aurait gagné son Paradis...
Non, non, tu n'as pas l'âme d'un producteur américain. :-)
Tu en parles avec sensibilité, émoi, trouble, passion, tendresse.
Brigitte Bardot, ce sont les hommes qui en parlent le mieux.
Moi je suis encore plus ému par la bande sonore, la musique, les dialogues, que par l'image.
Quelle merveille ! Surtour quand on sait qu'à l'époque il n'y avait ni Botox ni silicone...Que du naturel mon bon Monsieur ];-D