Et ça se voit.


Ségolène is back.
Dès qu'elle voit un micro ou une caméra,
elle a une vérité profonde à transmettre
de son ton vaniteux, prétentieux, arrogant, fat, orgueilleux,
suffisant, présomptueux, supérieur, pontifiant.
Les journalistes ne pourraient-ils pas ranger
leurs micros et leurs caméras quand elle paraît ?
Elle leur fait peur ?
Et puis non, c'est peut-être mieux comme ça.
Qu'elle se ridiculise une fois de plus.

Maintenant l'ordre doit régner dans son ministère.
Enfin son ordre.
Son
" règlement intérieur sur proposition des services
qui est destiné à l'interne et ne donne pas lieu à commentaires externes ".
C'est à l'ENA qu'on apprend à s'exprimer ainsi ?
Je veux aussi faire l'ENA !

On a donc appris vendredi que

– elle se déplacerait dans les couloirs du ministère
précédée d'un huissier qui l'annonce,
de sorte que le personnel puisse se lever sur son passage
(on n'en est pas encore aux pétales de roses)
– il serait défendu au personnel de fumer dans la cour et le jardin
en présence de la ministre
– lorsque la ministre déjeunera dans son salon,
les membres de son cabinet ne devront pas emprunter le couloir adjacent
pour cause de nuisances sonores
et surtout
– il serait exigé une tenue décente avec "interdiction des décolletés"
(mesure visant uniquement le personnel féminin)

Ségolène a démenti bien qu'ayant parlé de
" règlement intérieur sur proposition des services
qui est destiné à l'interne et ne donne pas lieu à commentaires externes ".
Des syndicats ont démenti le démenti de Ségolène.

Ségolène a affirmé lors d'une interview
que le directeur du Point qui avait révélé l'histoire
lui avait téléphoné pour s'excuser.
Démenti du directeur du Point
qui affirme que c'est Ségolène qui l'a appelé pour se plaindre
et qu'il ne s'est nullement excusé.

Dans un reportage tourné au ministère,
les employés nient un tel règlement intérieur.
Mais dès qu'ils sont filmés en caméra cachée, ils reconnaissent son existence...

J'ai la désagréable sensation qu'on se moque de moi.

Je commence à avoir pitié du pauvre François.
Qu'est-ce qu'il a dû endurer, le pôvre.
Mais c'est aussi un peu sa faute.
Il ne sait pas choisir ses compagnes.
Ou alors c'est l'extériorisation d'un masochisme refoulé.

Ce n'est pas à nos voisins Allemands
que cette histoire de décolleté pourrait arriver.


Je ne m'en lasse pas.
Ça console.