Le chili con carne.


Le chili con carne végétarien.
Non, je déconne.
Le vrai chili con carne, avec carne,
  tel que doit l'apprécier le lieutenant Columbo.

Comme d'habitude c'est tout simple à faire.


D'abord réunissons les ingrédients nécessaires.

- 500g de viande de boeuf hachée
- une grande boîte de tomates pelées au jus
- une boîte de 300g de maïs
- une boîte de 400g de haricots rouges
- un poivron rouge
- un gros oignon
- un bouillon culinaire
- du paprika doux
- des épices pour chili ou du tabasco
- du sel et du poivre

Et on commence.

On prend un fait-tout et on y fait revenir la viande hachée.

On sale et on poivre la viande.

On y ajoute l'oignon et le poivron émincés.
Alors le poivron, pas grillé, pas pelé, pas blanchi, on le prend tel quel.
Si déjà on a un poivron vivant on s'en sert tel qu'il se donne à nous.
Vous sentez l'oignon et le poivron ?
Mmmm...

On touille et on laisse revenir le tout une dizaine de minutes.

On rajoute alors les haricots rouges et le maïs qu'on aura préalablement rincés.

Et on touille.

Puis on rajoute la boîte de tomates pelées avec son jus.
Si on veut on peut couper auparavant les tomates en petit morceaux.
Mais la cuisson qui va suivre s'occupe en général de cette opération.
Comme il reste toujours un peu de jus collé dans la boîte,
on peut le récupérer en ajoutant juste un fond d'eau dans la boîte pour la "rincer".

Et on touille.

On rajoute encore le bouillon culinaire et le paprika doux.
Le paprika doux selon son goût,
mais je dirais un tiers d'un flacon Ducros est une bonne base de départ.
Et maintenant, attention.
Si vous avez de la poudre à chili rajoutez-en, mais juste un peu,
parce qu'en général il contient du piment fort, très fort.
Vous pouvez remplacer avantageusement la poudre à chili
par quelques gouttes de tabasco,
mais juste quelques gouttes.
On sale et on poivre la sauce.

Et on touille.

On pose le couvercle et c'est parti pour une heure de cuisson.
Au bout d'un moment on peut touiller et goûter.

Et au bout d'une heure soulevez le couvercle,
touillez, goûtez, rectifiez l'assaisonnement, puis...

Mangez !
De préférence dans une assiette creuse.

Pour l'accompagnement, le lieutenant Columbo émiette des crackers sur son chili.
Personnellement je verrais bien des petites galettes de maïs
pour accompagner le chili.
Mais je n'en ai jamais fait.
Et puis il y a tout dans ce plat simple à faire.
De la viande, des tomates, des haricots rouges, du maïs, du poivron et des oignons.
Pourquoi se compliquer encore la vie ?

Certains se servent de fourchette et couteau, d'autres d'une cuillère.
Moi je suis fourchette et couteau.
Et comme vous pouvez le constater je ne lèche pas mon couteau.

Si vous avez un reste de chili,
direction frigo ou congélateur,
le chili se conserve très bien.

Et la bonne nouvelle
c'est que  non seulement le chili con carne se réchauffe facilement,
mais que le chili est également bon froid, juste sorti du frigo.
Si, si. Essayez.
En été il se mange agréablement froid,
un peu comme on mangerait un gaspacho.

Et voilà.

Lieutenant, vous disiez ?
Ah oui, même votre femme ne fait pas mieux le chili.
Merci lieutenant, vous me flattez.
Mais vous n'auriez pas dû rajouter du tabasco dans votre chili.
Regardez dans quel état vous vous êtes mis.

 



L'apéritif comme là-bas, dis.


Dernièrement dans "Karambolage", l'émission d'Arte,
j'ai appris ce que faisaient nos voisins germains pour l'apéritif.
Là-bas c'est la bière.
Jusque-là c'est pas trop exotique,
mais de la bière accompagnée d'un gros radis dit de Munich,
radis coupé en guirlande avec un appareil prévu à cet effet.

Et qui ressemble à ça.


Une fine lame garnie à un bout d'une sorte de vis en nylon
et à l'autre bout d'un trou pour y passer le doigt.

(Lemmy) CAUTION: Sharp blade
Répété 3 fois, ça doit être dangereux.
Pourvu que les utilisateurs sachent tous lire.

Pour avoir le radis j'ai trouvé plus simple de le semer au jardin.


Je me suis surpris moi-même,
j'ai réussi à avoir de gros radis de Munich dans de la terre française.


Pour l'appareil à guirlander, je l'ai emprunté.
( – Je cherche un truc qui... et qui...
– Ah ouais, j'ai ça )

Donc pour essayer l'apéritif allemand,
il nous faut
- un gros radis de Munich
- un appareil à guirlander
- du sel
- une bière


D'abord éplucher le radis à l'économe.
Schlaf, Schlaf, Schlaf.
Ensuite insérer la vis en nylon
jusqu'à ce que la lame touche le radis.


Puis visser en mettant le doigt dans le trou de la lame.

Au début ça va bien,
mais une fois qu'on tient le radis qui est humide
 par sa base qui est conique,
ça se complique.
Il glisse dans la main
et la découpe devient de plus en plus irrégulière.


Ne pas oublier de saler.

Si on regarde bien,
on voit les petits grains de sel.

Donc c'est un peu raté.
On ne peut pas toujours réussir.
Les grands cuisiniers ont aussi leurs jours sans.
Mais c'est du "fait maison".
Ceux qui préfèrent des cahouètes peuvent avoir des cahouètes.

Une idée m'est pourtant venue en dégustant mon test.

L'apéritif à l'alsacienne.
Un verre de crémant
avec un concombre débité en guirlande puis salé.
Là pas de problème de glisse avec le concombre si on l'épluche pas.
Et le goût du concombre est plus doux.

Je me suis mis en appétit.
Je vais tester.

Ah oui, petit détail.
J'ai maintenant mon propre appareil à guirlander.
État neuf,
dans son emballage d'origine (CAUTION: Sharp blade)
pour pas cher, sans marchander.
Le même jour je l'ai vu
chez un commerçant tenant un stand de bazar ménager,
exactement le même, même emballage.
3,50 euros.
Il avait également un modèle avec une sorte de tige à insérer dans la vis.
Mais je n'ai pas compris le mode d'emploi,
pas le temps, j'avais autre chose à faire.
5 euros.
Il y a de l'argent à se faire avec l'importation de chinoiseries.

 



La tarte à l'oignon.


Vous n'aimez pas l'oignon ?
La tarte à l'oignon n'a plus grand chose à voir
avec l'oignon tel qu'on le connaît vivant.
C'est un tarte toute douce.

Voici ma recette.

Pour la réaliser il vous faudra

300g de pâte brisée ou feuilletée, c'est vous qui décidez
200g de lardons fumés
5 gros oignons
ou 8 oignons moyens comme sur la photo
3dl de lait
3 oeufs
50g de fromage râpé
sel, poivre


Pour la pâte vous pouvez l'acheter toute faite,
comme moi ici,
ou bien faire la pâte brisée vous-même
comme je la faisais lorsque j'étais moins fainéant
250g de farine
125g de beurre
un oeuf
une pincée de sel
un demi-verre d'eau
Tout mélanger,
malaxer jusqu'à obtenir une pâte homogène en forme de boule,
puis laisser reposer deux heures au frais.
Pour la pâte feuilletée, je sais pas faire.

Allez, on se lance.

D'abord éplucher les oignons, puis les émincer.


Faire revenir les lardons dans une grande poêle sans graisse.


Les lardons vont rendre de la graisse
qui nous servira pour faire cuire les oignons.


Quand les lardons seront revenus (ils étaient partis?)
rajouter les oignons émincés


et les faire revenir une petite demi-heure en les remuant régulièrement
le temps qu'ils deviennent mous et un peu transparents.


Pendant ce temps on va garnir un moule avec la pâte.
Le foncer comme disent les cuisiniers.
Le moule sera préalablement beurré
et saupoudré d'une légère couche de farine
pour que la pâte n'attache pas.

Et là je vous montre mon truc pour garnir le moule.
Peut-être le connaissez-vous déjà,
mais d'habitude quand je fais une démonstration on est surpris.

D'abord plier la pâte en deux, puis encore une fois en deux.
C'est-à-dire en quatre.


Poser la pointe au centre du moule
(j'ai oublié de prendre la photo...)
et déplier la pâte dans le sens inverse du pliage.


Bien placer la pâte contre le bord du moule,
puis couper le superflu du rebord au couteau.


Piquer le fond de la pâte avec une fourchette
puis saupoudrer la pâte d'une très légère couche de farine.


Maintenant préparons l'appareil que nous allons rajouter aux oignons.
Dans un récipient,
battre les 3 oeufs avec le sel et le poivre,
rajouter le lait et rebattre.


Voilà.
On met les oignons cuits sur la pâte.
Et c'est là que je me rends compte que j'aurais pu cuire deux ou trois oignons de plus.
Faut dire aussi que j'épluche large.


Puis on rajoute l'appareil oeufs/lait,
pour finir par saupoudrer de fromage râpé.
(J'ai encore oublié de prendre une photo...)

Y a plus qu'à mettre la tarte
dans le tiers inférieur du four préchauffé à 210°
pour une bonne demi-heure.


Et voilà le chef-d'oeuvre.


Vous pouvez être fier de vous
comme je le suis de moi.

Attendez une dizaine de minutes,
puis dégustez  accompagné d'une salade verte et...
reprenez une deuxième tranche.


Pour les allergiques aux lardons,
vous pouvez faire sans lardons.
Mais c'est pas pareil.
Il manquera alors le goût du lardon fumé.

 



J'ai réussi !


Vous vous rappelez certainement de l'article précédent
http://bludog.over-blog.com/article-manger-rigolo-99227432.html
et des saucisses-spaghettini.

J'avais donc dit que j'allais essayer.

J'ai.

Pour ce faire j'ai pris des spaghettini basiques
et des saucisses de Strasbourg premier prix,
celles que j'utilise quand on me dit
" Papy, je veux des hot-dogs comme chez IKEA.
Les mêmes petits pains et les mêmes saucisses. "


Ce qui surprend le plus quand on a coupé
les saucisses en tranches de 2cm environ,
c'est le temps et la minutie qu'il faut
pour percer lesdites saucisses avec 6 spaghettini.
Au début on se dit que c'est dingue ce travail,
piquer six spaghettini droit dans des saucisses,
qu'on aurait mieux fait d'engager des petits Chinois.
Et puis on se dit qu'ils n'ont pas besoin d'être si droits que ça les spaghettini,
on part alors du bord et on ressort vers le centre.


Une fois ce travail ingrat terminé,
on met l'eau à bouillir
et on la garde autant que possible à petits bouillons.
On y rajoute la préparation et on laisser cuire pendant 7 minutes.



On égoutte et...
... on est émerveillé du résultat.


Sauf que se pose alors la question du
" Comment je vais mettre ça sur une fourchette ? "

On se rend vite compte que ce n'est pas très compliqué.
Il suffit de piquer une saucisse,
de soulever légèrement la fourchette,
et de tourner la fourchette en y enroulant les pâtes.

D'accord, ce n'est pas de la grande cuisine.

Mais ça peut amuser des enfants
et on peut même les accompagner en mangeant la même chose.
Pour eux avec du ketchup et/ou du fromage râpé.
Personnellement,
je trouve que ce mets dégage toute sa saveur en le dégustant nature.

On est gourmet ou on ne l'est pas.

 



Sanglier.


Comme dans la plupart des régions de France
il y a abondance de sangliers dans mon coin.
Pour éviter les dégâts causés par ces grosses bêtes,
je viens d'apprendre par mon journal local
avec lequel je suis fâché depuis de nombreuses années
que les chasseurs du cru veulent relancer la filière du gros gibier,
chevreuils, cerfs et surtout sangliers
pour réduire l'importation de pays lointains de ces différentes viandes.
Ce qui n'est pas bête
vu qu'on trouve même de la viande d'antilope ou de kangourou
importée d'Australie
dans les hypers.
Et les chasseurs aimeraient également
qu'on mange du gibier toute l'année, même en été,
en brochettes, carpaccios, pierrades, etc.

Pour ne pas laisser son lectorat sur sa faim,
le quotidien publie également une recette
pour inciter les ménagères et les ménagers
à cuire du sanglier.

Voici donc la recette
des filets mignons de sanglier au genièvre.

De prime abord, la recette ne semble pas très compliquée,
et, effectivement,
ce serait même presque du niveau fainéant.
Sauf que...


Oui, le truc que j'ai surligné au Stabilo.
Rajouter du fond de sanglier
(que vous aurez préalablement confectionné AVEC LES OS DE LA CARCASSE).

Une carcasse de sanglier...
?!?

" Bonjour monsieur le boucher.
J'aimerais une carcasse de sanglier
pour réaliser une sauce qui accompagnera agréablement mes filets mignons ".

Je me demande si les rédacteurs se relisent parfois
avant qu'ils ne livrent leur copie.

Rassurez-vous.
Vous n'êtes pas près de voir cette recette photographiée sur ce blog.

Par contre les spaetzles à la farine de châtaignes
ça pourrait être sympa à essayer.