WYSIWYG
(What You See Is What You Get).


C'était l'époque où les chansons n'étaient pas encore une succession de bits,
mais avaient une belle pochette pour  donner envie de les écouter.

Que peut donc bien évoquer cette pochette ?


Exactement ce qu'elle promet.
Ça.

La batteuse on ne sait pas trop ce qu'elle veut faire.
D'habitude c'est toujours le batteur
qui se fait réprimander parce qu'il accélère le rythme.
Comme ici on ne sait pas trop où elle en est, ça ne peut pas se remarquer.
J'aurais même plutôt l'impression qu'elle est à la traîne, la pauvre.
On sent bien une guitare rythmique
qui supplante une autre guitare
qui se voudrait, elle, je pense, si elle en avait l'occasion, solo,
ce qui arrive tout à la fin du morceau,
un grand morceau de bravoure.
Dommage qu'elles aient fait l'économie d'une bassiste,
ça aurait été encore plus intéressant.
Et il y a aussi le chant.
Aaaaaah, ces voix...

Mais il faut dire à leur décharge deux choses.
1) Elles arrivent à s'arrêter en même temps,
ce qui n'est pas donné à tous les groupes.
2) Que l'oeuvre n'est pas d'une grande simplicité à jouer.

Les punks n'ont rien inventé.
Enterrés les Sex Pistols.

Bravo les filles !

***

Après avoir écrit l'article,
j'ai cherché sur l'internet.
Et une page de Wikipédia leur est consacrée.
Mais elle n'est pas très claire.
Le disque semble dater de 1969.
Trois soeurs "obligées" par leur père à faire de la musique.
Mais selon Wikipédia l'orchestre est composé
de quatre filles, dont une bassiste, portant le même nom.
Or ni à l'oreille, ni sur la pochette on ne trouve trace d'une bassiste.
Ce qui ne fait qu'épaissir le halo mystérieux entourant ce girls band.

En 2004 leur oeuvre a été rééditée en CD.
Si elles passent chez Drucker je regarde.