Notre première scène de ménage, c'est un moment émouvant.  :-)

Je ne crois pas qu'un jour tout le commerce se fera par internet et qu'il n'y aura plus de magasin. Mais si jamais ça arrivait ce serait alors une évolution "normale". Lorsque Gutenberg a inventé l'imprimerie, les moines copistes qui faisaient de belles choses ont aussi dû commencer à se faire du souci. Lorsque les premiers hypers sont apparus il y a maintenant déjà 50 ans, c'était, paraît-il, la fin de toutes les autres formes de commerce traditionnelles. Aujourd'hui il y a des hypers, des supers, des épiceries bios, des arabes du coin, etc. et les hypers se font du souci pour cause de baisse de fréquentation.
En ce qui concerne les librairies en particulier, je me demande si le danger le plus imminent pour elles ce n'est pas plutôt les liseuses. Quand on regarde les statistiques de vente, il semblerait qu'il y ait un public qui accroche. Le jour où les lecteurs auront le choix entre feuilleter un fichier dans une librairie ou sur son ordi/tablette/smartphone/lunettegoogle/iWatch je ne suis pas sûr qu'ils feront encore le déplacement. Ou alors le/la libraire devra être bien mignon/ne.
Les liseuses ce n'est pas mon truc. Le seul avantage que je vois aux liseuses c'est qu'elles permettent de changer la taille des caractères. Les fichiers prennent également peu de place, mais moi j'aime que mes objets prennent de la place, beaucoup, trop de place et que je puisse les avoir continuellement sous les yeux.
En ce qui concerne la Fnac, j'ai un problème depuis que du jour au lendemain ils ont réservé les 5% de réduction sur les livres à leurs adhérents. Ce n'est pas pour les quelques centimes économisés que je me suis fâché, mais sur leur façon de classer leurs clients en deux catégories. Alors si je suis un client de seconde classe à leurs yeux, ils se passent de mon argent. Il y a aussi à la Fnac, depuis maintenant quarante ans que je la connais, l'attitude des vendeurs. Pas ceux de la librairie, ceux des produits bruns. Ils sont arrogants, prétentieux, font bien ressentir au client qu'il ne sait rien et qu'eux ont la sciense infuse. Ou alors c'est moi qui ne suis pas normal.
Je n'ai pas dit que je trouvais normal qu'Amazon ne paie pas (ou peu?) d'impôts en France, s'ils n'en paient pas c'est que les lois sont ainsi faites, et au lieu de le reprocher à Amazon et d'essayer de lui faire des crocs-en-jambe, madame Filippetti devrait plutôt voir comment faire évoluer la loi.
Et ce n'est pas le vote d'hier qui va changer quelque chose. Comme je l'ai écrit, je pense plutôt que le chiffre d'affaires d'Amazon va encore augmenter.

Allez, on boit une bière pour se réconcilier.
Prosit !

Je n'achète pas tout chez Amazon, mais je dois bien faire 50% de mes achats non-alimentaires et non-vestimentaires chez eux.
Mais ce ne sont pas des philantropes. Il suffit d'acheter ou même seulement d'aller voir un article chez eux pour recevoir par mail ou simplement en se rendant de nouveau sur le site des "conseils d'achat" pour des produits qui pourraient nous intéresser.
Et c'est dingue. Leur algorithme fonctionne plus que bien. Plusieurs fois déjà je me suis retrouvé à commander alors que je ne prévoyais aucun achat.
Il y a aussi parfois la possibilité de feuilleter, en partie, le livre. Plus répandu aux États-Unis, moins en France.
On oublie souvent qu'ils ne vendent pas que des produits "culturels" ou high-tech.
Dernièrement je me suis retrouvé sur Amazon en surfant alors que je cherchais des renseignements sur de l'outillage. Il y a aussi de la parapharmacie, domaine où les pharmacies pratiquent de grands écarts de prix.
Tiens, faut que je vérifie ce qui me manque encore comme outils.  :-)
...
Vivement qu'ils vendent des fricadelles. Elle était bonne celle que je viens de savourer.

C'est dingue comme à la Fnac les vendeurs s'imaginent encore toujours être les seuls à pouvoir vendre des produits high-tech, que la concurrence n'existe pas, et que les clients n'ont aucun moyen de se documenter.
Ils vivent dans le monde d'il y a trente ans. Pas étonnant que la boîte ait des problèmes.